Histoire d'une guerre

Attaquant Falling in Love [AE_Tori]
Armes: XXX% Bouclier: XXX% Coque: XXX%
G.transp. 120
V.bataille 390

Défenseur Aenarion
Armes: XXX% Bouclier: XXX% Coque: XXX%
G.transp. 1.000
Recycleur 20

Attaquant Falling in Love
G.transp. 120 ( -0 )
V.bataille 390 ( -0 )


Défenseur Aenarion
Détruit





L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
1.758.535 unités de métal, 190.891 unités de cristal et 746.930 unités de deutérium

L'attaquant a perdu au total 0 unités.
Le défenseur a perdu au total 12.320.000 unités.
Un champ de débris contenant 1.860.000 unités de métal et 1.836.000 unités de cristal.
Le champ de débris est formé à 0 % par la flotte de l'attaquant, à 100 % par la flotte du défenseur

_________________________

Vos 210 recycleurs ont une capacité totale de 4.200.000.
1.860.000 unités de métal et 1.838.100 unités de cristal sont dispersées dans ce champ.
Vous avez collecté 1.860.000 unités de métal et 1.838.100 unités de cristal.

Recyclé à 100%
_________________________

Total recyclé : 3.698.100 (Métal + Cristal)


Attaquant : 6.394.456
Défenseur : -12.320.000



[



Attaquant Falling in Love [AE_Tori]
Armes: XXX% Bouclier: XXX% Coque: XXX%
G.transp. 60

Défenseur Aenarion
Armes: XXX% Bouclier: XXX% Coque: XXX%
Détruit



L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
765.544 unités de métal, 95.446 unités de cristal et 373.465 unités de deutérium

L'attaquant a perdu au total 0 unités.
Le défenseur a perdu au total 0 unités.
Un champ de débris contenant 0 unités de métal et 0 unités de cristal.



Attaquant avec/sans recyclage: 1.234.455 / 1.234.455
Défenseur avec/sans recyclage: 0 / 0







Attaquant Falling in Love [AE_Tori]
Armes: XXX% Bouclier: XXX% Coque: XXX%
G.transp. 30

Défenseur Aenarion
Armes: XXX% Bouclier: XXX% Coque: XXX%
Détruit



L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
382.772 unités de métal, 47.723 unités de cristal et 186.733 unités de deutérium

L'attaquant a perdu au total 0 unités.
Le défenseur a perdu au total 0 unités.
Un champ de débris contenant 0 unités de métal et 0 unités de cristal.



Attaquant avec/sans recyclage: 617.228 / 617.228
Défenseur avec/sans recyclage: 0 / 0

Le retour de mission s'effectua tranquillement, les quelques turbulences dues à des inversions de poussée intempestives ne me dérangèrent guerre. La mission était terminée et ce fut un succès total : nous avions tué, pillé et saccagé ; la routine de fiers pilotes de la Nation !
A la radio on nous félicitait déjà : "...Victoire sans précédent....de véritables héros de la Nation....la colonne vertébrale de notre économie..."
Ce qu'il y a de bien avec cette guerre, c'est qu'elle dure et qu'elle se passe essentiellement sur les territoires "ennemis" (mis à part l'attaque de ma planète natale, qui mit le feu aux poudres) : 7 ans de pillages, de main d'œuvre gratuite (les prisonniers de guerre devaient bien servir à quelque chose) et de production industrielle de guerre ont bien huilé la machine de l'économie guerrière. La croissance n'a jamais été aussi forte que ces 7 dernières années, partout dans l'univers...
Les politiques, eux, sont assurés d'un pouvoir total dans cette situation de "crise" globale, les élections étant gelée jusqu'à nouvel ordre, "pour le bien de la Nation".
En bref une petite partie de l'univers n'a jamais été aussi riche, tandis que l'autre est à feu et à sang, ruiné par la guerre, les massacres, l'horreur... Mais tant que la finance se porte bien, le reste ne compte pas !
Qu'importent ces considérations, l'univers est pourri, tout le monde le sait, et tout le monde se complait à regarder, "pour le bien de la Nation", parce que ceux qui nous dirigent le disent, pour "vaincre l'ennemi"...

J'étais loin de tout ça, blasé par cette vie devenue minable depuis le début de la guerre. J'étais toujours Falling in Love, et je ne rêvais qu'au moment où je m'allongerais dans mon lit, pour me plonger dans un sommeil lourd, sans rêve mais rempli de cauchemar. Sommeil surement impossible à trouver en raison du dégout de ma personne, dû aux applaudissement des crétins (civils et payés, pour faire bien devant la caméra) venus nous féliciter pour notre écrasante (et mortelle) victoire... Intérieurement, et je m'en voulais pour cette idée, je voulais que ces personnes soient pendues par les pieds à un arbres, pour qu'ils comprennent les souffrances physiques, et soient obligées d'écouter hurler quelqu'un qui est entrain de brûler vif, pour que jamais ils n'oublient que la guerre marque les individus, pas seulement physiquement, mais aussi psychologiquement (les cris atroces ne s'éteignant jamais complètement...)

Le Tarmac approchait et mon envie de vomir aussi. je voyais les prétendus journalistes, les prétendus soutiens de la foule et je ne savais que dire à mes Hommes. Je pense qu'ils comprirent...
Ce que je ne voyais pas, c'est la police militaire qui m'attendait, fusils armés et à l'épaule, se préparant sans doute à une éventuelle résistance. Ils ne furent pas déçus, surtout le gros décérébré qui vint me tendre l'avis d'arrestation :
- Lieutenant Falling in Love ?
- Je pense que oui, répondis-je alors que mon nom était inscrit en gros sur ma veste.
- Je vous arrête au nom du Grand Président ! Vous êtes accusez de...
PAN !
A l'écoute de sa voix révélant une grande stupidité, je lui envoya un coup de tête rageur sur le nez, qui ne tint pas le choc : une volute de sang gicla telle une fontaine...
Je le regretta aussitôt, un autre me donna un coup de crosse dans les côtes, ce qui relativement me calma et me fit tomber dans une douleur qui me coupa le souffle.
- de HAUTE TRAHISON ! Vous êtes accusé de HAUTE TRAHISON, beugla le gros ! Dommage, vous allez mourir bientôt ! Sinon vous me l'aurez payé !!
Après ces mots je reçus un autre coup de crosse, mais cette fois en pleine tempe...!

J'avoue que je dormis longtemps après ce coup, et sans rêves étranges pour troubler mon sommeil. Mais le réveil fut difficile : j'avais un mal de tête atroce, pire que la conséquence inévitable d'une soirée plus qu'arrosée...
Et ce n'était pas tout, ce qui me servait de lit était humide et aussi dur que de la pierre : c'était le sol en granit d'une cellule militaire. Elle était sombre et extrêmement exiguë, ce qui eut le don de me rendre fou. Je criais pour demander justice !
Je ne compta plus les jours, mon odeur me donnait envie de vomir et mes compagnons de cellule aussi : rats et parasites plus petits qui se faisaient une joie de m'avoir comme logement... L'enfer a son illustration, et elle est ici, sur Terre.
Chaque jour, le garde venait, ouvrait la porte de ma "chambre" et m'aspergea d'un jet puissant, d'une eau croupie puante. Je n'avais même plus de haine, même plus d'humanité. Chaque jour ils venaient, pour me plonger la tête dans un seau d'eau froide. Chaque jour je ne savais pas quoi leur répondre. Chaque jour j'en disais de moins en moins...
Je ne ressentais déjà pas grand chose avant mon emprisonnement, mais le point où j'en était arrivé était des plus gravissimes : je me fichais de vivre ou de mourir.

Un jour la porte de ma cellule s'ouvrit : je m'attendais à du pain moisi (comme d'habitude) mais ils m'emmenèrent. Je ne savais pas où et je pensais voir la mort, ma seule libération possible, au bout de la corde que je voyais pendre au loin... Mais je ne pris pas cette direction. J'avais peut-être été finalement entendu, un procès allait être tenu.
Ils me lavèrent, m'habillèrent... Je n'avais aucune réaction, tel un mollusque. Mon cerveau s'était éteint...
Mes espoirs de procès était en fait vains : il m'enfermèrent à nouveau, mais dans une cellule plus grande et plus propre, avec un autre lit...
Je m'endormis sur celui que j'avais choisi, je n'avais de toutes manières plus que ça à faire...

- Bande d'enfoirés ! Je vais vous casser la gueule ! Préparez vous au pire ! Enculés !!...
Cette voix allant crescendo me disait quelque chose...
- Et ça se dit militaire ça ! Vous êtes des blaireaux ni plus ni moins !
Oh oui cette voix me disait quelque chose ! La porte claqua, mon cerveau se mit à nouveau en marche ! Sa vue me ragaillardit. Il était là, je ne savais pas pourquoi mais il était là : Eureka, le général le plus timbré de l'univers : il était le seul capable de s'en sortir avec un chasseur léger au milieux de destructeurs, tout en en détruisant un ou deux au passage ! J'étais heureux de l'avoir dans mon camp et pas contre moi !
Je le pris dans mes bras, pleurant presque. Il me repoussa un peu mais se laissa faire, comprenant sans doute que j'avais dû me sentir seul au monde dans cet univers de fous !
- Que fais tu ici ? demandais-je en lui serrant finalement la main tandis que la lourde porte de fer se refermait derrière nous.
- Je t'ai défendu, mais c'est une longue histoire, assit toi. (Je m'exécuta). Après ton arrestation les généraux se sont inclinés devant la pression du gouvernement, mais pas moi ! J'ai clamé haut et fort ton innocence et dénoncé tout aussi haut et tout aussi fort la manipulation des politiques sur toutes les couches de la société concernant cette affaire ! Et ils m'ont réduit au silence...
Je ne savais plus quoi dire. Son soutient m'alla droit au cœur (dont je soupçonné plus l'existence d'ailleurs...)
[color=cyan]- Merci... Mais pourquoi m'arrêter ?? je n'ai toujours pas la réponse à cette question...
- Haute trahison... Tu est le lieutenant qui dirigeait l'opération contre les transporteurs... Ces transporteurs étaient les nôtres !
- PARDON ?!
- Surprenant n'est-ce pas ? Il s'avère en tout cas que des photos prouvent tout cela.
- Mais j'aurais reconnu nos vaisseaux !
- J'en suis sûr, mais personne d'autre que toi pourra le prouver...
- Et mes pilotes ? Ne me dit pas qu'ils les ont supprimés ?
- Non rassure toi, mais ils ont des pressions, personne n'ira te soutenir. La seule raison pour laquelle nous sommes encore en vie c'est que nous sommes gradés et que le peuple nous considère comme des Héros. Traitre certes, mais non moins héros !
- Et la vraie raison de tout cela ? Ils ne m'ont pas tendu un piège pour le plaisir. Je connais leur sadisme et il n'atteint pas encore ce point...
- Le contrôle, le pouvoir... Ils avaient apparemment besoin de cette affaire. Mais pour cette partie il va falloir demander à Drudoc, il est plus fort que moi pour comprendre ces conneries ! Ne fait pas des yeux comme ça, il est dans la cellule voisine pour t'avoir soutenu lui aussi. Tu crois qu'on t'aurait laissé tout seul dans cette merde ? Il va bientôt communiquer avec nous. Je sais qu'on peut glisser des choses fines comme du papier sur les murs...

Quelques minutes plus tard, le valeureux Drudoc fit passer des feuilles de papier toilette sous le mur :

-Salut Falling !
Comme cela fait deux ans que tu n'es pas rentré à la capitale, tu n'as pas dû avoir de vraies informations, je te fais rattraper le temps perdu (en partie) en t'expliquant ton cas. Il semblerait que tu ais été victime de la soif de pouvoir de nos cher dirigeants ! En effet ces derniers souhaitaient depuis un moment déjà installer un contrôle de la population civile, nous répertorier grâce à un code barre, un tatouage à porter sous le nombril (ils ont d'abord pensé à l'avant bras comme support mais un conseillé en communication a suggéré que cela faisait "un peu Nazi"). Les associations de défense des droits de l'Homme ont pour une fois joué leur rôle (on peut laissé faire les politiques pour les massacres dont tu as dû être un des acteurs involontaires mais il ne faut jamais toucher à l'holocauste...)
Ils devaient avoir une bonne raison, et tu n'as pas eu de chance en fait. Ils ont décidés de créer...

Je n'ai pas eu besoin de lire la suite, j'avais compris. Je rédigeai comme je pus un remerciement pour Drudoc et je partis dans mes songes...
Ces enfoirés ont décidé de créer un climat de peur dans la population pour les répertorier afin de mieux les contrôler... C'était un coup de maître ! Installer un climat de doute chez les moutons, leur faire voir des traitres à chaque coin de rue, leur faire voir des Falling in Love dans les parcs, dans les magasins et autres : un vrai travail de pro...
Ils doivent devenir tous fous, et avoir un joli tatouage au bas du ventre...

- Il FAUT agir, faire quelque chose contre ça ! Criais-je.
- Je te soutiens à 100 %. Mais il faut pour cela sortir d'ici...^^

Il avait mis là l'accent sur le nœud du problème. Mais j'ai juré de trouver un moyen de renverser le pouvoir, quoiqu'il en coûte !

III\Avertissement

[HRP]Ces évènements se déroulent après Déchéance.[/HRP]


Il était 14h, le réveil sonnait depuis un dizaine de minutes mais pourtant, mes paupières luttaient toujours pour rester closes. Je pris une grande bouffée d'air pour me donner du courage ; il avait un goût sucré, propre au printemps qui venait d'arriver, propre à la Nature qui reprenait vie, nous offrant tout son panel de senteurs, d'odeurs et de subtiles fragrances. Il avait enfin un goût de liberté nouvellement gagnée ! Et à cette pensé, un sourire léger, traduisant victoire et suffisance, ne put s'empêcher de traverser et de rester sur mon visage.
Ragaillardi, je me levai fièrement sur mes deux jambes, tel un chat se réveillant en sursaut, pour aller profiter du balcon de ma chambre : il donnait sur une forêt luxuriante et en effervescence. Elle était tout simplement magnifique, telle que beaucoup de monde crut en son caractère magique et divin. Pour y avoir passé quelques années, je dois avouer que cet enchevêtrement d'espèces végétales uniques dans l'univers m'a troublé par les choses étranges qu'on y entendait et par les ouï-dires des peuples autochtones.
Cette forêt était surplombée par deux chaines de montagnes au Nord et au Sud, l'ensemble formant une vallée majestueuse, s'étendant sur des centaines de kilomètres. La symétrie de cet endroit était parfaite, ce qui le rendit encore plus mystique : je regardais alors deux ruisseaux se rejoindre (après moult et moult cascades scintillantes et donnant le vertige) dans une parfaite harmonie, comme si l'un ne pouvait pas exister sans l'autre, comme s'ils formaient, même séparés, déjà le même fleuve. La beauté de cet endroit me fit presque pleurer.
Une légère brise me fit frissonner, me donnant à nouveau conscience de mon corps. J'étais alors torse nu et je ne pus réprimer l'envie d'examiner ma chair, ayant subies de nombreuses blessures. Mais les cicatrices n'étaient pas le problème, c'était l'encre de ce tatouage qui me répugnait : ce n'était pas de l'encre ordinaire, elle avait la particularité de recueillir les données biométriques et environnementales d'un individu et de les archiver en son sein. C'était un code barre d'identification sur le bas du ventre, juste au dessus du pubis, qu'il était impossible d'effacer. En effet, l'encre se diffusait lentement dans le sang du porteur, le rendant totalement dépendant de cette substance ; l'en priver revenait à signer son arrêt de mort, la folie du manque le rongeant. Ces quelques traits noirs et ces quelques chiffres étaient toutes ma personne, toute ma vie, tout ce qu'il fallait savoir sur moi jusqu'en 2055, l'année de ma renaissance, l'Année où le "GuN" avait pris place devant le "Falling in Love" : j'examinais mon bras gauche, là où était gravé le "GuN", une version améliorée du tatouage d'identification qui créait des données de toutes sortes, trompant l'original. Je n'ai jamais compris comment cela fonctionnait...

Alerte ! Une flotte ennemie attaque la planète !

Ceci eut le don de m'arracher à mes pensées frivoles et optimistes : la guerre n'était pas encore terminée.
Bien que de plus en plus de partisans rejoignaient nos rangs, le fait d'être apatrides et combattants pour la paix faisait de nous l'ennemi commun des 5 Nations (qui semblaient se complaire dans cette économie de guerre, machine rodée consommant matériels et vies).
Cette attaque me troubla. Il n'y avait rien sur cette planète à part quelques ressources pour la population locale. C'était un havre de paix dans les systèmes solaires extérieurs, il convenait parfaitement à un groupuscule dans notre genre.
La raison de cette attaque me vint presque immédiatement après cette pensé : toute la flotte de notre fédération rentrait cet après-midi.


Je courus à en perdre haleine jusqu'au Centre de commandement : je traversai les rues de la petite ville torse nu, me faufilant entre les passants et les étales du marché quotidien ; ce fut un véritable parcours d'obstacles.
Les citoyens, bien qu'entrainés à ces situations et sachant que la forêt et les montagnes font de sûres cachettes, étaient paniqués et criaient au son de la sirène d'alarme qui devenait de plus en plus insoutenable. J'arrivais enfin au Centre.
Les écrans de contrôles étaient bien évidement au dernier étage, ce qui finit de m'épuiser. Arrivé au Centre, les soldats attendaient mes ordres :
- Je veux deux groupes : -un qui se composera de trois sections, qui auront pour but d'aider la population locale à se cacher et à se défendre. La première section ira se cacher dans les cavernes des montagnes au Nord, la deuxième au Sud et la troisième (je veux des soldats qui connaissent le terrain) ira vers l'Est, dans la forêt. Ainsi les autochtone, qui croient en nos idées et qui nous ont offert leur hospitalité, ne souffriront pas outre mesure ! N'oubliez pas de laisser les hangars de ressources ouvert, cela appâtera ces vautours ;
- un autre qui restera ici, au Centre, pour aider à résoudre le problème ! Vous savez ce que vous avez à faire !
Je prends le commandement du second groupe.
- Bien chef ! Entonnèrent en cœur les soldats surentrainés de la base.
Et un de mes plus fidèles lieutenant s'en alla aider la population locale.


Malgré l'enthousiasme des soldats pour la bataille, les écrans de contrôle n'indiquaient rien de bon :



- Contacter le général au commande de la flotte, dîtes lui de faire demi-tour, de s'enfuir loin de cette planète ! C'est bien GuN_Eurekâ qui dirige cette opération ?
- C'est bien lui ! Mais nous ne pouvons pas lui envoyer de message ! La flotte est dans le champs d'action des brouilleurs de la Nation : il croit que tout est normal puisqu'il peut communiquer avec leurs ordinateurs en croyant que c'est nous mais...
- Oui merci, je sais comment cela fonctionne !
Et puis il y a le problème du carburant, pensai-je.


Dans un moment pareil, la seule chose que j'ai su faire c'est rire, je ne voyais pas d'autre réaction possible, cela ne pouvait être qu'une mauvaise blague. Je riais donc, jusqu'à m'en étouffer, jusqu'à pleurer, pour le massacre que ça allait être.
Trois secondes n'étaient pas suffisantes pour atterrir, faire le plein et décoller à nouveau, pour ainsi prendre la fuite. Seul un approvisionnement de carburant par voie aérienne était possible. Les pilotes devront être très concentrés... Il fallait tenter le tout pour le tout !

- Que quelqu'un affrète un vaisseau en urgence pour aller expliquer en personne la situation à GuN_Eurekâ... Oui dans l'espace !
Les soldats encore présents avaient l'air surpris de cette folle proposition mais un jeune volontaire plein de courage y alla sans broncher après m'avoir saluer avec vigueur !
- Je ne veux ici présents avec moi que les personnes qui sont indispensables au ravitaillement des vaisseaux de la flotte ! Les autres, sauf s'ils veulent risquer leur peaux, peuvent aller se cacher avec la population !
Personne, bien évidemment, ne partit.

L'échiquier était en place, les pièces bougeaient une à une et le massacre de notre unité, et la destruction de cette ville ainsi que de la flotte approchaient.

Tout cela allait être réduit à néant...

L'attente fut le pire des moment. Même si je savais que GuN_Eurekâ allait être exemplaire sur cette affaire, il n'en reste pas moins que trois secondes, c'était trop court, même pour lui...
C'est la première fois que je me rongeais les ongles de la vie. Je voyais la peur sur le visage de mes compagnons. J'essayais de leur clamer un discours de réconfort pour leur donner du courage, mais je ne pouvais pas. L'air me manquait à chaque fois que j'essayais d'ouvrir la bouche. J'espérais une mort qui viendrait plus rapidement. Peut-être que le suicide était une solution ? L'un des lieutenants voyait les tourments de mon esprit à travers mes yeux. Il posa sur mon épaule une main ferme mais douce qui m'apaisa l'esprit, et qui me permit de mieux me concentrer, pour la bataille finale.

Plus que trois minutes. Les rues étaient désertes, la planète semblait inhabitée, il n'y avait plus que les bâtiments pour confondre une vie civilisée.
Une nouvelle alerte retentit. Un groupe d'éclaireurs était venu recueillir des informations sur l'état de la planète avant l'attaque principale.
Je chargeai deux soldats de venir avec moi pour exterminer ces limaces. Ils descendirent sans hésiter.
En deux minutes, nous les traquâmes à travers une ville qu'ils ne connaissaient pas. Les éliminer n'allait pas poser de problème. Ils étaient cinq, circulant dans les rues et faisant des rapport toutes les 5 secondes. Pour eux, les sinueuses allées étaient abandonnées par une population et une armée apeurées. Ils ne se soucièrent pas des toits. Mes compères et moi fondîmes sur eux tels des faucon sur leurs proies. En lieu et place de serres, nous avions un sabre, aussi tranchant qu'une guillotine. Trois d'entre eux tombèrent la tête coupée, les deux autres furent lacérés d'une centaine de petites entailles : ils se vidèrent ainsi de leur sang dans d'atroces souffrances.
J'en regardais un hurler, appelant sa mère et se demandant pourquoi lui. Je vomis quand je compris que mon tour allait venir dans une minute. Quand soudain :

- Hey ! Falling in Love c'est ça ? Bonjour cher GuN ! J'ai vu sur mes radars que vous étiez mal en point ! J'ai pris quelques vaisseaux avec moi ! Les plus rapides de l'univers ! Vous voulez que je mettes la pagaille dans leurs rangs pour que vous ayez du temps afin d'évacuer cette jolie flotte lourde ??
Je fus tellement surpris que je fis tomber la radio..
- Mais qui êtes vous ????!!!!
- Punisher, pour vous servir ! Vous n'êtes pas seuls à vous opposer aux Nations !
- Combien de temps pouvez vous nous faire gagner ?
- Une dizaine de secondes. Un peu moins.
- Ce sera suffisant !... Merci...
- A votre service !


- Falling in Love à la tour de contrôle : Quelle est l'heure de l'impact ?
- Rien n'a bou... Attendez ! La flotte ennemie arrive plus tard ! Regardez sur votre PDA !


C'était le salut. Tout allait être sauvé, sauf quelques ressources sans importances. J'ai poussé un fort cri de victoire et pris dans mes bras mes deux acolytes présents dans la rue.
J'ai regardé avec joie la flotte se ravitailler sans problème en un temps record et aussi la stupéfaction des ennemis ne trouvant qu'une ville déserte et un peu de deutérium.
J'attendis une heure avant d'aller chercher des informations sur le net de l'attaque. C'était sur tout les grands sites d'information : "une victoire pour la Nation" (je ne savais pas laquelle, elles s'appelaient toutes comme ça.) "Les GuN ont subi un dur coup d'arrêt".
Pour la première fois de la journée, j'ai ri de bon cœur. La propagande m'a toujours fait rire, comme leur Rapport de combat :






- Hey Falling ! Il parait qu'on a eu chaud aux fesses !
- Oh oui mon vieux Eurekâ, je confirme...